Présentation générale

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L’église Saint Martin de Repentigny construite au XIIème siècle est composée d’une nef unique prolongée par un chœur en retrait à chevet plat et dépourvue d’un transept et d’un déambulatoire. Elle a perdue son homogénéité architecturale au cours de réaménagements successifs notamment avec la construction au XVIeme siècle d’une chapelle seigneuriale sans doute pour la famille Dauvet transformée par la suite en sacristie . Ces travaux (ouvertures probablement agrandies, porte ancienne murée) étaient destinés à assurer la pérennité du bâtiment, à adapter l’espace aux besoin du clergé, aux fidèles et à l’économie. Des travaux qui n’ont pas modifié l’aspect général de l’église.

Alors que l’architecture civile a longtemps privilégié le pan de bois, l’édifice est en pierre. De qualité médiocre, cette pierre calcaire n’était pas adaptée à un travail régulier. Elle a été posé en moellons grossièrement taillés. Avant le XIXe siècle, aucun édifice religieux de Cambremer n’est bâti en pierre de taille, celle-ci se limitant aux contreforts, à quelques encadrements de baies ou chaînages d’angle. Le bois, de chêne ou de châtaignier, est très employé pour les charpentes et le clocher, il est le matériau privilégié de recouvrement des charpentes, masquée par une fausse voûte lambrissée à l’origine en merrain blanchie à la chaux comme les murs.

Pendant le Moyen-Age, on plaçait des croix de pierre ou de métal au sommet des édifices religieux et au sommet des clochers de bois recouvert d’ardoise ou de plomb. Les croix de fer étaient surmontées d’un coq ou d’une simple girouette. Il existe un petit nombre de ces croix anciennes, renversées souvent par la foudre ou détruite par le temps ou la main de l’homme. Elles étaient, la plupart, d’un riche dessin, dorée et de grande dimension. Leur embase se composait soit d’une boule, soit d’une bague où figurait souvent un dragon, symbole du démon ou encre d’une couronne de feuillage. Des reliques étaient habituellement déposés dans la boule qui leur servait de base, ou dans le coq qui les surmontaient. La croix de pierre est toujours présente, par contre, la toiture de l’église et du clocher a été restaurée.


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Le clocher, en lui-même, de conception assez simple est en charpente à 8 pans érigé sur la dernière travée de la nef. Il constitue, depuis le moyen-âge un repère dans la campagne augeronne et faisait l’objet d’entretien régulier et de restauration pouvant aller jusqu’à son remplacement.
Il n’y a pas de porche à l’entrée de notre église, peut être en raison de son léger surplomb et de sa proximité avec la route. Et pourtant, les porches, avec les clochers en charpente, sont une caractéristique des églises du Pays d’Auge. Ils formaient des lieux de sociabilité, ou les paroissiens, dont les demeures étaient souvent isolées, se rassemblaient pour prendre connaissance des nouvelles après la messe. Le conseil de Fabrique se réunissait en ce lieu quand la sacristie ne le permettait pas. Faute d’usage et d’entretien, un certain nombre d’entre eux ont disparus au XIXème siècle.


Une autre particularité apparaît à l’entrée de l’église avec le Monument aux Morts de la grande guerre directement apposé à la façade de l’église sur la gauche du porche d’entrée. Il a été commandé par la municipalité le 6 avril 1920. Cette singularité est peut-être à rapprocher de celle de la vie municipale puisque Repentigny n’ayant pas de Mairie, c’est au domicile du Maire que les réunions et votes ont lieu!