Messe patronale de l’été à Repentigny – hommage aux poilus de 14-18 et aux tirailleurs sénégalais.



Discours de Marc Soulé président de l’association, lors de la cérémonie au monument aux morts en présence du député Jérémie Patrier Leitus et du maire Claude Lemonnier.

« Une fois n’est pas coutume, je voudrai le débuter en citant des noms qui ne sont pas sur ce monument.

En hommage au père Pierre Marie qui nous vient du Sénégal, je voudrais mentionner
FALAYE Koudé
MAPATE Diouck
MADEMBA SY Claude
SAMOURA Kumba
SÉKOU Traoré

Vous l’avez compris, ces noms sont ceux des tirailleurs sénégalais qui ont combattu aux côtés de soldats français lors des deux dernières guerres.
En 14-18 ils étaient environ 200 000, recrutés dans les colonies françaises en Afrique de l’Ouest, notamment au Sénégal, mais aussi dans d’autres pays de la région, pour servir dans l’armée française.

30 000 sont morts loin de leur terre natale, notamment à Verdun ou dans les plaines de la Somme. Et combien de blessés …
Ils étaient souvent en première ligne, appelés aux missions périlleuses, comme les assauts d’infanterie. 
Leur bravoure et leur résilience étaient largement reconnues. Pour eux, comme pour les autres, les conditions de vie et de combat étaient extrêmement dures. 
Ils ont affronté non seulement l’ennemi, mais aussi des conditions climatiques rigoureuses auxquelles ils n’étaient pas habitués.

Les tirailleurs sénégalais ont reçu de nombreuses distinctions pour leur courage. Cependant, leur contribution a longtemps été sous-estimée et peu reconnue dans l’histoire officielle.

Alors nous célébrons actuellement les 80 ans du débarquement et de la libération de nos territoires normands. 

C’est l’occasion de rappeler que, en 1940, « c’est bien l’Afrique équatoriale qui avait offert au général de Gaulle et aux français libres, une réalité territoriale, un début de légitimité politique et finalement les ressources de la résistance et enfin de la renaissance ».

Je suis content mon père que vous nous donniez l’occasion, modestement, de leur rendre hommage.

Alors revenons à nos poilus. 

Le 28 juillet 1914, il y a donc très exactement 110 ans, l’Autriche Hongrie déclarait la guerre à la Serbie. Nous sommes juste un mois après l’assassinat du prince héritier d’Autriche par un nationaliste serbe, le 28 juin 1914 à Sarajevo. 

La logique des alliances fera le reste 
l’Autriche Hongrie soutenue par l’Allemagne
la Serbie. par la Russie, elle même proche de la France et de l’Angleterre. 

Ces alliances nous entraîneront dans ce conflit européen, puis mondial, très meurtrier. 

Alors ils sont 8 nos poilus dont 2 nés à Repentigny. 
Pour un village qui n’a jamais eu une population supérieure à 150/170 personnes,
quand on enlève plus d’une moitié de femmes, d’enfants, de personnes âgées, 
on prend conscience de l’ampleur de la saignée qu’a représenté cette grande guerre. 

Ces poilus étaient à l’image de la France des campagnes d’alors, agricole et artisanale. Grâce au site « mémoire des hommes » on les connaît un peu

Charles Davoust était couvreur 
Etienne Lemonnier était lui charpentier 
les 6 autres ouvriers agricoles. 

J’ai une tendresse particulière pour 
Emile MANGEANT mort le jour de Noel 1914
Et Ferdinand DUBREUIL mort le jour de ses 35 ans, le 30 août 1915

Quand nous entendrons dans quelques instants prononcer leur nom, rappelons nous leur sacrifice. »

Encore une découverte à Repentigny ?

Chers amis

Nous sommes passés devant cette façade occidentale de l’église St Martin de Repentigny des centaines de fois. Mais nous ne l’avions pas vu …

Nous venons de re-découvrir un décor qui nous regarde depuis probablement 4 à 5 siècles.

Cela reste à confirmer mais les maçons du 15/16 eme siècle nous ont légué ce décor, fait avec peu de moyens, mais beaucoup de créativité. Ils ont, semble t-il, fait un « tympan du pauvre« , à l’image de cette petite église augeronne.

Sur plus de 5 mètres de hauteur, avec quelques moellons, ils ont dessiné (grossièrement), du haut vers le bas,

  • un visage avec deux yeux, une bouche, une coiffe
  • un corps
  • une croix
  • une arcature (ancienne ouverture rebouchée ?)
  • un autel
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La présentation ci dessous vous en dira, un peu plus …

Tout cela reste à travailler … à suivre donc !!

Tabernacle ! Attachez vos tuques !

Tabernacle ! cette nouvelle année commence sous les meilleurs auspices !

Le grand froid canadien est descendu sur nous !

Notre souhait de nouer des contacts avec nos lointains cousins québécois s’est réalisé !

Nous avions adressé en juin dernier à la Mairesse de Repentigny, Mme Chantal Deschamps, le beau livre de photos de notre charmante église et de son retable du XVIème siècle.

Nous avons eu le bonheur d’avoir un retour en fin d’année de Mme Katrine Courtemanche, chef de division culture de la Mairie de Repentigny. Elle nous a mis en contact avec Mr François Longpré, Président de l’Atelier Histoire, association repentinoise dont les membres œuvrent avec cœur et passion à la transmission de leur héritage historique et patrimonial. Cette association mène des recherches variées et propose des conférences et des événements.

Nous sommes donc très heureux que le lien soit désormais créé entre nous et de pouvoir ainsi partager nos connaissances sur nos patrimoines respectifs et les communiquer au plus grand nombre. Nous vous invitons à découvrir leur site.

Ces nouveaux liens transatlantiques sont pour nous une source d’encouragement supplémentaire à la redécouverte, la préservation et la transmission de notre longue histoire commune.

La ville de Repentigny fêtera en 2020 le 350 ème anniversaire de la fondation de la ville par Jean Baptiste le Gardeur … de Repentigny ! Nul doute que nous nous associerons à ces célébrations.

Attachez vos tuques. C’est le moment de parfaire votre québécois !

Repentigny – un peu d’histoire

Repentigny est une commune française, située dans le département du Calvados et la région Basse-Normandie.

La commune est homonyme avec la ville canadienne de Repentigny, située dans la province du Québec.

Probablement « villa » gallo-romaine d’époque chrétienne comme son nom l’indique. De *Repentiniacum, « la propriété de Repentinius », variation de Repentinus, nom d’homme chrétien. Attestation en 1274 sous la forme Repentigneyum. Le même nom d’homme se retrouve dans Reventin-Vaugris (Isère) : Repentinis Villa IXe siècle (1).

Un des rares noms de lieu d’époque gallo-romaine ayant subsisté dans le Pays d’Auge, au même titre que dans le Roumois contigu, l’essentiel des noms de lieu y étant contemporain de l’implantation anglo-scandinave au Xe siècle ou postérieur.

(1) Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Albert Dauzat et Ch. Rostaing. Librairie Guénégaud.

(Source Wikipedia)